J'ai longtemps pensé que si j'étais seule c'était parce que je faisais peur aux hommes, que j'étais trop entreprenante (c'est un euphémisme !) que je m'attachais trop et trop vite. On me le disait aussi d'ailleurs. Donc voilà ce que je pensais il y a 2 ans et demi. Et j'ai rencontré R., l'homme qui m'a changé la vie. Un ange de douceur et de tendresse ! Nous sommes sortis ensemble pendant 1 an et demi, et je suis partie.
Nous étions trop différents, nous nous aimions mais je n'étais plus heureuse avec lui. Il est vraiment adorable, mais... mais il essaie de nous changer, nous les femmes de sa vie. Oh c'est fait tellement gentiment, avec une telle douceur, qu'au début on ne s'en rend pas compte. Mais on ne peut s'empêcher de se dire : Il est trop chou, je peux bien faire un effort pour lui. Et encore un et encore un... Et on culpabilise parce qu'on trouve qu'on en fait pas assez, et on lui dit (oui toutes le lui ont dit !) qu'il est trop bien pour nous.
Enfin bref, ça fait une année que je l'ai quitté. Nous sommes restés amis, étant donné que nous travaillons ensemble, c'est mieux.
Et ma vie actuelle me convient : je fais ce que je veux, quand je veux, comme je veux. Si j'ai envie d'aller boire un verre : pas besoin de voir avec lui, j'y vais ou pas. Personne pour me dire ce que je dois faire ! Enfin j'exagère, ce que je devrais faire. Après tout c'est vrai qu'on a toujours le choix. On se met en tête qu'on ne l'a pas.
Mais ce que j'ai appris grâce à lui c'est qu'en fait, je ne peux pas être avec quelqu'un longtemps, je suis trop... j'ai envie de dire stupide, c'est le mot qui convient le mieux. Je me dis que je dois être comme je pense que l'autre voudrait que je sois. Et je fais des efforts pour me changer, même s'il ne le demande pas, alors imaginez s'il le demande !!!! Et quand j'en ai assez de faire des efforts je m'en vais.
Si je ne m'en étais pas rendu compte avant c'est que toutes mes relations se terminaient avant que j'en ait assez ! :-)) Alors je me faisais des chagrins d'amour à la mesure de ma démesure...
Allez voilà, pour une première fois, c'est assez.